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Quand mon premier enfant est né, j’ai ressenti une grande tristesse.
Pas vraiment un baby-blues, quoi que, mais un profond sentiment de nostalgie qui évoluait au fil des jours qui passaient.
Mon bébé grandissait, accomplissait de nouvelles choses, jour après jour, un peu trop vite à mon goût. Je regrettais amèrement ma grossesse, mon accouchement, ses premiers jours, semaines passés avec lui… Et toutes ces petites choses du quotidien qu’il gravissait à la vitesse de l’éclair.
Pendant un peu plus de trois mois, j’ai vécu plus ou moins en secret cet état que je ne comprenais pas, la boule au ventre et le cœur serré. Clairement, je ne profitais pas de mon jeune rôle de maman. Je n’avais qu’une hâte, retomber enceinte pour revivre toutes ces premières fois.
Petit à petit, les choses ont changé, j’ai eu un déclic et j’ai appris à apprécier et encourager sans l’ombre de nostalgie mon bébé qui grandissait.
Et puis je suis tombée enceinte pour la deuxième fois, une grossesse longue et compliquée, un accouchement douloureux et des premiers mois isolée avec ce nourrisson qui ne faisait que pleurer. De là je n’ai plus une seule fois ressenti un sentiment de nostalgie face à mes bébés qui grandissaient. Certes trop vite.
Je profite désormais pleinement des différentes étapes tellement importantes et enrichissantes, sans jamais ressentir l’envie de les revoir tout-petits ou bien même de refaire un bébé pour revivre tout cela…
Je le vois bien que pour la plupart des mamans, c’est différent. Je lis souvent des témoignages de femmes regrettant ces tout petits bébés nichés au creux de leur cou. De ces petites mains et petits pieds qui s’agitent partout…
Moi, peut-être égoïstement je l’admets, je pense surtout à ma liberté retrouvée, à ne plus ressentir autant d’angoisses aux moindre bobos. À mes nuits pleines et sans reveils. Je pense aux discussions que je peux avoir avec eux, les écouter, se parler et s’inventer des histoires incroyables.
Je pense à ce temps pour moi qu’avant je n’avais pas. Il me parait inconcevable de devoir revivre une grossesse, un accouchement et des premiers mois à côté d’un nourrisson. Je ne ressens pas de manque, de tristesse ou de nostlagie face à mes deux garçons qui grandissent, j’ai même hâte partois de les voir encore et toujours évoluer, accomplir de nouvelles choses, s’intéresser au monde qui les entourent, avoir de vraies discussions avec eux.
J’ai certes aimé ces premières années avec eux, mais pas autant que maintenant. C’est tellement plus simple de les entendre s’exprimer sur ce qu’ils ressentent physiquement et mentalement.
Alors il y a peut-être plusieurs types de mamans. Celles qui aiment pouponner, s’émerveiller devant des tout-petits êtres. les sentir contre soi à tout moment.
Et puis les autres. comme moi, qui se sentent plus à l’aise avec leurs enfants qui grandissent, plus sereines et soulagées dans un certain sens d’avoir un peu retrouvé la vie d’avant, d’avoir un peu plus de temps pour soi et de parfois se considérer comme une femme avant d’être maman…
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1 commentaire
C’est pareil ici , je ressens la même chose, j’ai deux filles de 3 et 5 ans et je suis heureuse qu’elles grandissent et les voir évoluer dans leur personnalité. Je suis satisfaite de cette automonie retrouvé au quotidien et de sortir un peu de la spirale, biberons, couches… j’apprécie de faire avec elles des jeux de société par exemple et des activités manuelles qu’on ne pouvait faire quand elles étaient petites. Je ne me vois pas faire un troisième enfant car en ayant aucune aide extérieure pour souffler, je sens que mon couple ne pourrait plus marcher…