Notre voyage au Maroc, bilan à coeur ouvert

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ll y a ces destinations auxquelles on pense toujours, celles qui restent dans un coin de notre tête avec l’espoir de pouvoir un jour les découvrir. Le Maroc en faisait parti, il était la quelques part dans nos pensées, on savait qu’un jour, on irait. On a décalé ce voyage 2 fois, attendant que les enfants soient un peu plus grands pour l’apprécier vraiment…
Il y a quelques mois, on se décidait enfin, billets en poche, il ne nous restait plus qu’à organiser ce voyage. Malgré cette furieuse envie de découvrir le Maroc de mes propres yeux, j’ai toujours eu quelques doutes. Est-ce que ce voyage va être à la hauteur de mes espérances, est-ce que je vais être déçue, est-ce que j’en attends trop ? 

Quelques jours après notre retour, après avoir passé 15 jours à explorer le Maroc du Sud, je vous parle à cœur ouvert. je vous partage mon ressenti sur ce pays, tout juste sortis de notre notre petit cocoon, ce monde parallèle et si éphémère que sont les voyages vers l’inconnu…

Le cœur un peu encore là-bas, je repense encore à toutes ces choses que nous avons vécu, j’ai l’impression d’être partie il y a si longtemps et pourtant… Pendant 15 jours, nous avons exploré le Maroc du Sud, à pied, en voiture, en courant, en riant, en râlant, à dos de dromadaires, en pleurant, en s’aimant, en profitant et en s’émerveillant. C’est bien ça que je voudrais retenir.

Le Maroc, c’est avant tout des sourires, des couleurs, de l’ocre, des paysages sublimes, de la neige sur le haut des montagnes, des ânes sur le bas-côté, des palmiers à perte de vue, des paysages arides, des dromadaires, des chèvres qui grimpent aux arbres, des oliviers, du bleu Majorelle, du safran, des gens accueillants, d’autres oppressants, des tapis, des souks et des médinas, de la poterie, des enfants qui courent, des chats partout, des dunes de sable, des ciels orangés, des routes étroites, des paysages désertiques. Le Maroc est un concentré de tout ça et bien plus. C’est un pays si proche de nous mais pourtant si différent, si dépaysant. Les villes qui fourmillent, les scooters dans tous les sens et les villages si éloignés et paisibles. C’est un pays chargé d’histoire, on le ressent partout.

J’ai aimé regarder les paysages défiler sous mes yeux pendant des heures, les maisons sorties de nulle part qui se fondent dans le décor, les troupeaux au loin et les dames qui discutent où lavent leur linge à côté. J’ai aimé le tajine qui crépite encore quand on soulève le pot. Le goût des olives si différentes de ce que l’on connaît. J’ai adoré l’hospitalité et le sourire de certaines personnes rencontrées. Ce sont bien eux qui ont donné à ce voyage un goût si particulier. Nous avons eu des galères, des moments de doutes… On n’a pas toujours profité, parfois, c’était un peu compliqué pour mille et une raisons, le manque d’hygiène, le fait d’être trop souvent malade, le peu de choix pour manger ce qui rend les choses tellement compliquées pour notre petit bonhomme qui ne mange pas grand chose… Et puis il y a eu certaines personnes qui se sont montrées trop oppressantes alors que cela n’avait pas lieu d’être…

De ce voyage, je retiendrais surtout notre arrivée en soirée, dans cette kasbah complètement vide. Ces Berbères qui nous ont accueillis à bras ouverts, qui nous ont préparés un festin malgré l’heure et qui nous ont joué de la musique sous nos regards fatigués, mais impressionnés et heureux !

De ce petit village près de Tinghir, les enfants n’en pouvant plus de la voiture nous nous sommes arrêtés au hasard. C’était le genre de journée un peu trop compliquée, où on est juste fatigué et où on en a plein les bottes. Mohamed a su nous redonner le sourire, nous a donné quelques petites choses à grignoter malgré que tout soit complet où trop cher dans les environs.

Et puis notre arrivée à Merzouga, cette impression d’être quelque part perdu au bout du monde, du sable à perte de vue, courir dans les dunes, dormir dans un bivouac, se réveiller à 5 h du matin, bien trop tôt, pour observer le soleil se lever…

Du Maroc, je ramène des souvenirs plein la tête, des poteries incroyables et du sable du Sahara dans mes vielles converses.

Je ne sais pas si je reviendrais, mais je l’ai fait, j’ai enfin pu voir de mes propres yeux ce pays qui me fascinait, celui qui était dans un coin de ma tête et que j’avais si hâte de découvrir. 

 

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