Rien que le nom fait rêver ! Quand on pense à Tahiti, on pense eau turquoise, plage paradisiaque, soleil toute l’année, vie à la cool, détente… une vie de rêve quoi !
Alors j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur la vie la-bas, est-ce que c’est si paradiasique que cela y parait ? Est-ce qu’il est simple d’y vivre ? Bref, comment cela se passe quand on décide de tout plaquer pour partir y vivre !
J’ai découvert Solène à travers son compte Instagram maloetlou_familytahiti et elle a gentiment accepté de nous partager son expérience, son ressenti sur une vie sous les cocotiers à l’autre bout du monde !
Bonne lecture.
De qui est composée ta famille ?
Nous sommes une famille de 4: Sylvain 34 ans, Malo bientôt 6 ans, Lou 3 ans et demi et moi Solène bientôt 34 ans.
Pourquoi Tahiti ? Vous connaissiez déjà ?
Nous n’avons pas vraiment choisi Tahiti, dans le sens où nous n’avions jamais pensé à l’expatriation. Tahiti est venu à nous. Une histoire de chance et de connaissance: mon ancien directeur technique de club est venu prendre la direction technique d’un club de natation à tahiti, pendant 3 ans. Un autre collègue a pris sa place et durant sa 1ere année ici, il m’a proposé un poste! L’idée nous a vite plu.
Quel coin de Tahiti avez-vous choisi et pourquoi ?
Le club dans lequel je travaille est basé à Pirae et Papeete, nous avons donc choisi la capitale, Papeete! Niveau logistique avec les enfants, c’était le plus simple !
Quelles sont les démarches pour partir vivre là-bas ? Est-ce que le système social (l’administration), etc. Est le même qu’en France métropolitaine ?
Tahiti et plus précisément la Polynésie française est une collectivité d’outre mer, elle est donc française mais autonome, c’est à dire qu’elle a son propre gouvernement avec son président et ses ministres. Par contre c’est bien l’état français qui assure les compétences comme la justice, le trésor, la police avec à sa tête le haut commissaire. Exemple concret, c’est la France qui a décidé de fermer les frontières de tahiti depuis début février, pas le président de la Polynésie qui était plutôt contre.
Au niveau des administrations, c’est aussi différents. Le système de sécurité sociale n’est pas le même (ici c’est la CPS), il dépend du statut de chaque travailleur, il n’y a pas de chômage mais pas d’impôt sur le revenu ni de taxe d’habitation non plus.
Les démarches sont à faire une fois arrivés sur place, mais certains papiers de la sécurité sociale doit être transmis à la CPS à l’inscription.
Comment ont réagi vos familles et amis à l’annonce de votre départ ?
Dans l’ensemble, je pense que notre entourage a été plutôt surpris mais heureux pour nous ! Quelques larmes ont coulé à notre départ (surtout à l’aéroport pour moi, hein frangin ?!) mais depuis, nous avons eu la chance d’avoir de la visite ! Nous en attendons encore !
Quelles étaient vos attentes (espoir, idées…) en partant vivre à Tahiti ?
Pour ma part, j’attendais une douceur de vivre, moins de stress et je ne me suis pas trompée. Nous n’avions pas vraiment d’idées, mais en même temps, nous avions déjà des infos grâce à mes collègues! Je savais que Tahiti n’est pas synonyme que de lagon et de cocotiers !
Quels sont les avantages de vivre à Tahiti ?
Avantages et pas des moindres, il y a vachement moins de « cons » ! Pardon mais l’ambiance en métropole devenait pesante. Ici, tout le monde se tutoie, il y a de la bienveillance, des sourires alors qu’on ne se connaît pas. Que ça fait du bien au moral !
Le fait que Tahiti soit français est aussi un sacré avantage !
Quels sont les inconvénients/vos difficultés en arrivant et encore maintenant ?
Les difficultés que nous avons rencontrées la 1ère année, c’est surtout pour Sylvain, au niveau boulot, ça n’a pas été simple. Quelques remplacements dans l’éducation mais rien de stable. Les relations maintenant sont bien établies et il a un poste intéressant.
Comment se passe l’école, est-ce que c’est différent de ce que vous connaissiez en France métropolitaine ?
Niveau scolaire en maternelle et primaire, il n’y a pas vraiment de différences par rapport à la métropole. Nos deux garçons sont encore en maternelle et l’école dans laquelle ils sont est une bonne école publique. Mes amies en métropole ont leurs enfants du même âge et ils font la même chose. Bien sûr, certains enfants ont plus de difficulté, car ils sont issus de famille défavorisées avec un cadre pas toujours stable. Il y a bcp de pauvreté à Tahiti, et surtout avec la covid et le manque de touristes en ce moment, il ne faut pas se le cacher. Tahiti, Ce n’est pas que la carte postale…
Comment se passe une journée type ?
Une journée type à Tahiti est différente de ce qu’on connaissait : la journée démarre bien plus tôt qu’en métropole : le soleil se lève entre 5h15 et 6h suivant le saison. Les enfants démarrent l’école à 7h30, jusqu’à 15h30 les lundi mardi et jeudi. Le mercredi et vendredi, ils terminent à 11h ou 11h30.
Le soleil se couche entre 18h et 19h.
Nous avons un autre rythme mais que j’apprécie ! Personnellement je suis parfois au bassin à 6 h 30 avec mes nageurs qui sont en section sportive.
On mange quoi à Tahiti ? Plats typiques, etc.
Les spécialités à Tahiti sont surtout à base de poissons : le plus connu est le thon cru à la tahitienne (thon cru, tomate, concombre, carottes et lait de coco)
Beaucoup de légumes que l’on ne trouve pas en France comme le taro (une sorte de pomme de terre), le Uru (fruit de l’arbre à pain). Mais c’est le paradis des fruits : on trouve bcp de banane, de mangues et de fruits de la passion ! Et ce qu’on adore, les avocats!
Il y a bien une spécialité, mais que personnellement je ne goûterai jamais: le Fãfaru (poisson qui macère dans de l’eau de mer et tête de crevettes…) rien qu’à l’odeur, sylvain a failli vomir! Mais il a goûté quand même.
Malheureusement, Tahiti est pas mal « américanisé ». Il n’est pas rare de croiser des gens manger un « casse-croûte » (sandwich) avec chips et coco à 8 h du matin…
Qu’est-ce qui vous manque de la France métropolitaine ?
Parfois, un peu de fraîcheur manque et j’avoue qu’on est content quand on enfile une veste, jeans et des baskets! Pour Malo, ce qui lui manque le plus c’est la neige ! Lou, il est arrivé à 10 mois donc lui est un petit tahitien!
Nous, je dirais la gastronomie, venant de la Bourgogne, le fromage et le vins manquent !
Avez-vous lié des amitiés avec des natifs ? Comment sont les gens là-bas ? (accueillants, etc.)
Les Tahitiens sont des gens très accueillants, souriants, prêts à rendre service alors qu’ils ne te connaissent pas. A contrario, pas simple de créer de vrais liens d’amitié. Je pense qu’ils sont assez réservés pour t’inviter chez eux. Ils n’auront aucun problème pour partager leur ma’a (repas) au sein du travail par exemple, bien au contraire, mais t’inviter chez eux, c’est une autre histoire.
Êtes-vous bien intégrés niveau culturel et traditions ?
Je pense que nous sommes bien intégrés, j’espère en tout cas ! Sylvain a des collègues exclusivement polynésiens, et ils lui disent qu’il ne se comporte pas comme un popa’a (terme qui veut dire étranger en tahitien).
Grâce à l’école également, nous découvrons la culture, certaines légendes. Malo joue du yukulele une fois par semaine à la pause méridienne, il a appris à danser le ori tahiti en petite section etc.
Personnellement je n’ai pas la possibilité de découvrir des activités, car elles sont généralement proposées sur mes heures de travail.
Envisagez-vous un retour en France ou une nouvelle vie dans un autre pays ?
Pour le moment, pas de retour prévu. La France ne nous attire pas vraiment quand on voit les informations… mais nous ne sommes pas fermés. Nous ferons un bilan d’ici Noël 2021, mais l’option d’une autre expatriation est bien possible !
Est-ce que la pandémie à changer votre vision de Tahiti (en bien ou pas, la façon dont la crise est gérée là-bas…) ?
La pandémie et la gestion de la crise a Tahiti a un peu changé ma vision du pays, en bien je dirais!
Le président de Tahiti a réagi très vite lorsque nous avons eu le 1er cas de covid le 10/3 mars, nous avons été confinés quasiment en même temps que la France. De ce fait, le virus ne circulait plus un mois et demi plus tard. Nous avons pu retrouver une vie normale en juin/juillet. La reprise du tourisme a changé la donne, mais couper la Polynésie du monde est un pari risqué lorsque la plupart de la population vit du tourisme.
Il est vrai que l’administration à Tahiti n’est pas simple, ça prend du temps, parfois nous ne sommes pas compris. Bon, on fait avec, c’est un des seuls point négatif !
Un conseil pour une famille qui souhaite s’installer à Tahiti ?
Si j’avais un seul conseil pour des futurs expatriés : avoir deux jobs assurés ! La vie est chère. On m’écrit souvent sur Instagram, et on me dit « mais si on consomme local ça va? »
En fait même le local est cher : 1kg de thon est entre 12 et 15 €. Nous consommons différemment, c’est certain, et en faisant attention, nous sommes à 160 € de courses par semaine minimum, à 4 ! Beaucoup de frais basiques en France deviennent vite onéreux ici: internet, téléphones, les licences sportives etc …
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9 commentaires
Coucou peut-être une escale un jour, mais pas pour l’expatriation; je ne suis pas quitter un pays pour une autre sans savoir où on va ! Ou faut le faire jeune mais quand on a un bon job, de nos jours, vaut mieux le garder; les gens font l’almagame entre y vivre et y passer un séjour; c’est clair qu’ils ont l’air très accueillants en tout cas !!
Je ne suis pas contre une destination lointaine mais pas autant lol
Sa me fait vraiment rever j’aimerais beaucoup y’aller un jour
Moi aussi :)
Il n’y a pas a dire c’est une destination de rêve par excellence
Oui clairement !
J’adore!
Et la conclusion encore plus!
Merci!
Oui ça donne envie !
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