Les réseaux font partie de ma vie, de ma génération et surtout de mon quotidien. Pas une heure sans que je regarde l’un ou l’autre, sans que je zieute de loin ce que font les autres. Un mélange de curiosité parfois un peu malsaine au final.
Nous sommes tous, moi la première à exposer nos vies, notre quotidien, nos envies, nos enfants, nos sorties, nos achats, nos coups de blues et nos moments de joie. Un peu comme si on avait envie de les partager à la terre entière. Mais pourquoi ?
Parfois, tout cela m’exaspère. Mes fils d’actualités sont remplis de mots pesants, de plaintes constantes… Mais parfois, c’ets le contraire aussi, je les regarde avec envie. Encore des photos de vacances, des sourires à n’en plus finir, des intérieurs parfaits, des sacs remplis de nouveaux vêtements, des nouvelles toutes plus prometteuses les unes que les autres. Il n’y a pas vraiment de juste-milieu. Les réseaux, c’est malheureux à dire, mais déteignent bien trop souvent sur mon humeur. Il n’est pas anodin que je lâche enfin mon téléphone le vague à l’âme, avec une petite pointe d’envie, ou de jalousie. Mais ça, je ne l’ai compris que bien plus tard. Bien avant que tout commence. En discutant avec plusieurs personnes, je me suis rendu compte que je n’étais au final pas la seule. Les réseaux permettent certes de se sentir moins seul et de pouvoir partager ses opinions, ses craintes, ses doutes et ses joies, mais au final, ou sont les limites ? Quel impact pour « les autres » qui nous suivent. Quel sentiment peuvent-ils ressentir ? Est-ce que nous ne faisons pas en quelque sorte du mal autour de nous en affichant tant de bonheur alors qu’il n’est peut-être condensé que dans 5 minutes dans une journée ?
Alors petit à petit, je me suis un peu éloignée de tous ces comptes trop déprimants ou de ces gens à qui la vie parait tellement parfaite. Je me suis rendu compte qu’au lieu de m’apporter un moment de détente, ils finissaient par me rendre un peu triste. Et puis j’ai arrêté de partager autant de ciel bleu pour ceux qui vivent là ou il fait gris. J’ai arrêté de partager tous ces bons moments de mes journées. Préférant au final les garder pour moi, pour nous. À quoi bon nous voler ses quelques minutes de bonheur pour une photo partagée avec « des inconnus » qui pourraient mal l’interpréter ou ne pas le partager ?
Je ne sais pas ou est le juste-milieu, ce que je sais, c’est que depuis que je regarde moins mon fil d’actualité, je vais beaucoup mieux ! Essayez, vous me direz :)
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5 commentaires
J’ai tout arrêté pendant 2 mois et je suis revenue. J’ai tellement apprécié cette pause mais j’aime tellement faire partie des réseaux et prendre des nouvelles des copains. Je ne sais pas non plus où est la limite mais je dirai que si ça te rend triste alors il faut prendre du recul ;)
Pas encore envie d’essayer, je crois que je suis encore trop intoxiquée, ou que j’ai encore assez de recul pour que ça me touche vraiment, mais je comprends tout à fait ce que tu veux dire…Les comptes parfaits aux mamans impeccables à tout moment, ça me saoule s’il n’y a pas un peu de fond et de personnalité derrière ; et les comptes où les filles se plaignent pour un oui pour un non, sans doute pour se sentir valorisées d’un « mais non, tu es géniale » d’une nénette qu’elles ne connaissent pas vraiment, ça m’énerve aussi. Au final, je suis quelques comptes « parfaits » et inspirants, parce que je trouve que les blogueuses y ont un vrai univers, pas juste du beau pour du beau, mais vide ; et aussi, et surtout, pas mal de comptes « normaux », où certes ont voit le positif surtout (et je ne déroge pas moi même à la règle, mais sans y passer 20mn par photo à régler filtres et agencement), mais surtout, de vrais univers de tous les jours, de mamans « lambda + », inspirantes mais pas culpabilisantes. Et ça me va bien, même si ça me pousse régulièrement à faire du tri dans les comptes auxquels je me suis abonnée! (et aux dernières nouvelles, je te suis toujours sur IG donc ouf, tu n’est ni trop parfaite, ni trop geignarde ;o)!)
Mais comme je te suis à 1000% !!!! les RS ont été à un moment de ma vie une vraie aide mais j’avoue que maintenant je me rends compte qu’ils m’apportent rien à part du temps perdu. Comme dit Fred, il faut trouver un juste milieu mais lequel ? à chacun de trouver le curseur pour être bien.
Cette distance que je prends avec les réseaux sociaux, je la prends petit à petit, naturellement parce que je passe peut-être à autre chose. Je n’hésite plus à masquer celles qui se plaignent tout le temps ou les comptes où la vie parait scénarisée . Naturellement, je vais plus vers des personnes qui me ressemblent :)
bonjour, je m’appelle Jennifer et j’étais bien accro à Facebook. J’ai récemment supprimé mon compte, non pas sans difficultés…. Et je me sens beaucoup mieux depuis lors :-)